Historique Division

oici la traduction de ce petit livret « Battle Record  of the Third Division » qui était distribué aux nouveaux soldats

affectés à la 3ème DIUS afin de leur faire connaître le passé prestigieux de cette unité

 Major Général John W. O’Daniel, commandeur de la division de février 1944 à juillet 1945

« Ce bref récit historique est dédié aux hommes de la Troisième Division qui ont fait le sacrifice suprême pour leur pays

C’est à travers eux, dans une large mesure, que nous profitons maintenant des fruits de la victoire.

 

Pour les nouveaux membres de la Division, nous vous souhaitons la bienvenue. Vous êtes dépositaires de ce que les autres ont laissé.

 

Je prolonge à ceux d’entre vous qui ont combattu avec la Division mes félicitations pour un bon travail réalisé.

Vous avez maintenu toutes les vertus des vrais combattants. Par votre esprit, votre cran et votre acharnement vous avez su rendre l’ennemi craintif et respectueux envers vous.

Mes meilleurs vœux, et que Dieu vous aide tous sur le chemin final vers la Victoire »

                                                                                                        John W. O’ DANIEL Major Général, U.S. Army

                                                                                                                                     Commandant

 

THIRD DIVISION ORDER OF BATTLE

 

SPECIAL TROOPS

HQ and HQ Company, 3rd Infantry Division

3rd Quartermaster Company

3rd Signal Company

703rd Ordnance Company

3rd Division Band

 

INFANTRY REGIMENTS

7th Infantry Regiment

15th Infantry Regiment

30th Infantry Regiment

 

3rd INFANTRY DIVISION ARTILLERY

HQ and HQ Battery, 3rd Division Artillery

9th Field Artillery Battalion

10th Field Artillery Battalion

39th Field Artillery Battalion

41st Field Artillery Battalion

 

SEPARATE UNITS
3rd Medical Battalion
3rd Reconnaissance Troop

10th Engineer Battalion

441st AAA Battalion (attached)

601st Tank Destroyer Battalion (attached)

 

 

ROLL OF HONOR

CONGRESSIONAL MEDALS OF HONOR

****

1st Lt. David C. Waybur, 3rd Recon Troop

Capt. Maurice Britt, 30th Infantry Regiment

Pfc. Lloyd K. Lindstrom, 7th Infantry Regiment (Posth)

2nd Lt. Robert Craig, 15th Infantry Regiment (Posth)

Cpl. Paul B. Huff, 509th Paratroop Infantry Battalion (attached)

Pfc. Alton C. Knappenberger, 30th Infantry Regiment

Pfc. Lloyd C. Hawks, Medical Detachment, 30th Infantry Regiment

Capt. Arlo L. Olson, 15th Infantry Regiment (Posth)

Cpl. Eric G. Gibson, 30th Infantry Regiment (Posth)

Pfc. John Squires, 30th Infantry Regiment (Posth)

Pfc. John Dutko, 30th Infantry Regiment (Posth)

T-Sgt. Henry Schauer, 15th Infantry Regiment

Pvt. James H. Mills, 15th Infantry Regiment

Pfc. Patrick L. Kessler, 30th Infantry Regiment (Posth)

S-Sgt. Stanley Bender, 7th Infantry Regiment

Sgt. Truman C. Olson, 7th Infantry Regiment (Posth)

2nd Lt. James L. Harris, 756th Tank Battalion (attached – Posth)

Cpl. Robert D. Maxwell, 7th Infantry Regiment

Sgt. James P. Connor, 7th Infantry Regiment

S-Sgt. Lucian Adams, 30th Infantry Regiment

1st Lt. John J. Tominac, 15th Infantry Regiment

2nd Lt. Victor L. Kandle, 15th Infantry Regiment (Posth)

Distinguished Service Crosses ……..83

Distinguished Unit Citations ………7

Distinguished Service Medals ……..2

Legions of Merit ………………..109

Silver Stars ……………………. 1761

Soldier’s Medals …………………80

Air Medals ……………………..71

Bronze Stars …………………… 2163

 

BATTLE RECORD OF THE THIRD DIVISION

 

Les membres de la Troisième Division au cours de la deuxième guerre mondiale peuvent être fiers du fait qu’ils appartiennent

à la division qui porte plus de décorations qu’aucune autre division de l’Armée des Etats Unis sur le théâtre d’opérations européen.

 

Depuis le débarquement à FEDALA, au Maroc français, le 18 novembre 1942, le « Rock of the Marne » de 1918 a pris part

à sept campagnes différentes et a remporté un tableau d’honneur à nulle autre pareil parmi les les unités des nations alliées.

 

La Troisième Division est porteuse d’une glorieuse histoire. Elle a gagné une renommée immortelle pour elle même et

pour la Force Expéditionnaire Américaine (en 1917-1918), pleinement à travers les actions héroïques de ses membres

sur les champs de bataille en France durant la première guerre mondiale et a repris le flambeau dans cette guerre, à travers

le Maroc français, la Sicile, l’Italie du sud, Anzio et la route jusqu’à Rome, puis encore la France et l’Alsace (sic)

 

Peut être que la Division est plus connue pour sa fameuse action de défense sur la Marne le 15 juillet 1918. Ce jour là,

le long des bords de la Marne, la 3ème Division avait repoussé deux divisions d’assaut allemandes pour son premier combat

au cours de la guerre (d’ou le surnom « Rock of the Marne).

Après avoir pris part à la percée sur le saillant de Saint Mihiel, une opération accomplie en 48 heures que beaucoup avaient

espéré voir se réaliser depuis quatre ans, la 3ème Division se rendit à son dernier grand combat de la première guerre mondiale,

l’offensive de la Meuse-Argonne.

Durant cette terrible bataille, la Division fut sur le front pendant 26 jours. Elle enfonça la ligne de défense allemande sur une

distance de 6 miles une défense qui n’avait pas était entamée durant 4 ans, et réussi a pénétrer la ligne Hindenburg, le

fameux pivot de la défense allemande.

 

                                                    Premier combat

 

La Division a connu son premier combat de cette guerre moderne à 4 h 45 du matin le 8 novembre 1942.

A cette heure les premières troupes des 7ème et 30ème régiments commencèrent à débarquer sur les plages au nord de FEDALA.

A 9 h 00, le 30ème RI avait capturé la batterie du Pont Blondin, une batterie de quatre canons de 138 mm située à

5 miles (8 km) au nord de FEDALA, et était en état de sécuriser la traversée de l’Oued NEFIFIKH, une gorge profonde

qui formait une ligne de défense naturelle sur notre flanc nord-est.

 

Le 7ème RI rencontra sur la plage une compagnie d’infanterie Sénégalaise qui rendit les armes rapidement et fut repoussée

jusqu’à ses quartiers dans la partie nord-est de FEDALA.

 

Le jour suivant, la Division commença son avancée au sud-ouest en direction de CASABLANCA, rencontrant une faible résistance.

Durant la nuit de J + 2, nos troupes consolidèrent leurs positions et se préparèrent à une attaque coordonnée sur CASABLANC

Toutefois, les autorités françaises demandèrent l’armistice le matin suivant (11 novembre) et à 6 h 45 le général PATTON

arriva à l’état major de la 3ème Division pour annuler l’attaque.

 

Entre novembre et mars, la Division occupa différentes zones de bivouac, à CASABLANCA, FEDALA, RABAT et

PORT  LYAUTEY, d’ou le 30ème RI se porta à l’est du Maroc pour assurer la sécurité contre une éventuelle attaque de l’ennemi

par le Maroc espagnol.

En avril 1943 la Division se déplaça à PORT aux POULES, à coté de ARZEW, en Algérie, et débuta un entraînement en vue

d’opérations amphibies.

Le général Lucien K. TRUSCOTT avait pris le commandement à la suite du général Jonathan W. ANDERSON, le 6 mars.

Le 30 avril la Division reçu l’ordre de se rendre en Tunisie ou elle fut assignée au IIème Corps d’Armée US et se porta au front

pour oeuvrer à la destruction totale de l’AFRIKA CORPS.

Le 8 mai 1943, le 15ème RI était en position d’attaquer lorsque l’ennemi déposa les armes. Ainsi la mission du IIème Corps

fut accomplie sans que notre division ai eu à tirer de coup de feu.

 

L’entraînement amphibie se poursuivi à JEMMAPES en Algérie, et au début de juin, la Division retourna à EL ALIA, à coté

de BIZERTE où elle acheva sa préparation en vue d’une opération en SICILE.

 

Le 10 juillet 1943 à 2 h 00, les trois régiments en entier, avec le renfort du 3ème bataillon de Ranger et de nombreuses unités

de soutien incluant le Combat Command « A » de la 2ème Division Blindée, commencèrent à débarquer sur les plages à l’est et à l’ouest

de LICATA, en Sicile.

 

Ici débuta une opération qui s’inscrit dans les annales militaires pour sa rapidité d’exécution et son succès.

Le jour J, la Division se projeta depuis son point de départ sur les plages sur plus de 100 miles2 ( 160 km2).

Au jour J + 7, la ville d’AGRIGENTO tomba, et seulement cinq jours plus tard les éléments avancés de la Division entraient à PALERME, à 160 Km au nord.

Cette distance fut couverte par les trois régiments en trois jours, en une période de 34 heures, le 3ème bataillon du 30ème RI

avait marché 54 miles (87 km) à travers une contrée montagneuse et participé à l’attaque victorieuse sur SAN STEPHANO QUISQUINA

 

Après une semaine de repos, la Division pris la relève de la 45ème DIUS à SAN STEPHANO DI CAMASTRA, sur la cote nord

de la Sicile, et, en ayant parcouru 90 miles (145 km) en 17 jours le long de la route principale conte les actions dilatoires et acharnées des allemands, captura MESSINE.

 

Durant sa progression, la Division avait mené un combat intense pendant quatre jours à SAN FRATELLO, faisant craquer

cette  position à travers un terrain montagneux, pour partir à l’assaut de la crête depuis le flanc sud ; exécutant ensuite deux

débarquements amphibies avec le 2nd bataillon du 30ème RI à SANTA AGATA et BROLO ; reconstruisant en 18 heures  la route principale ou elle avait été endommagée,        aux abords des falaises de CAPE CALAVA.

 

Exactement un mois après la chute de MESSINE (le 17 septembre 1943), la Division commença à faire mouvement depuis  PALERME jusqu’à l’Italie.

L’après midi du 20 septembre, des éléments du 30ème RI engagèrent le combat avec les troupes allemandes au sud d’ACERNO

et depuis cette date, durant 59 jours, la Division ne perdit jamais le contact avec l’ennemi, sauf quelques heures à la fois.

 

La capture de la route principale menant à AVELLINO menaça les positions allemandes sur la plaine de NAPLES et contribua

à la chute de ce grand port; le terrible parcours le long du VOLTURNO et son franchissement le 13 octobre 1943, brisa une forte position défensive naturelle

et bouleversa l’ordre de marche de la retraite allemande.

La poursuite à travers DRAGONI, BAIA LATINA et la capture de la crête de PIETRAVAIRANO tint la contre attaque de l’ennemi en échec

 

                                                    combat de montagne

 

Mais c’est aux approches de la montagne de CASSINO que la Division fut exposée à la plus solide opposition et fit la preuve de ses prouesses offensives.

Fortement renforcée par de nouvelles divisions prélevées d’autres théâtres d’opération, les allemands restaient solidement accrochés au MONTE LUNGO et

au MONTE LA DIFENSA, encerclant MIGNANO au nord, déterminés à conserver ces positions à tout prix.

 

Avec l’hiver, la pluie et la chute des températures, en ravitaillant ses troupes de montagne à dos d’homme, la Division captura le MONTE ROTUNDO,

une avancée au sud de LUNGO, tout en escarpements, surplombant LA DIFENSA excepté un sommet protégé par une falaise de 60 mètres de haut.

Ce combat fut le plus intense et le plus éprouvant que la Division eu jamais à rencontrer mais facilita les premières approches du MONTE CASSINO

et offrant aux troupes une bonne base pour leurs attaques futures.

La Division se retira de la ligne de front le 17 novembre 1943, restant jusqu’à la fin décembre à SAN FELICE puis allant à POZZULUOILI,

à coté de NAPLES, où les troupes débutèrent l’entraînement en vue d’une opération sur ANZIO.

 

Le 22 janvier 1944 à 3 H 00 du matin, les trois régiments de la 3ème DI commencèrent à débarquer sur les plages à deux ou trois miles (5 km ) au sud de NETTUNO

et établirent une large tête de pont le jour J avec pratiquement pas d’opposition

Malencontreusement les bateaux et les troupes de réserve n’étaient pas disponibles pour permettre à la Division d’exploiter immédiatement son point d’appui,

et en attendant que la 45ème DI débarque à son tour une semaine plus tard, les allemand avaient eu le temps de renforcer leurs défenses en projetant sur la ligne de front

des petites formations d’unités en provenance du sud, de la réserve et du nord de l’Italie.

Les maisons entre CISTERNA et le Canal Mussolini étaient toutes fortifiées et solidement tenues, les chars ennemis en soutient de l’infanterie.

 

Par conséquent, lorsque la Division attaqua CISTERNA le 30 janvier, sa progression fut lente et les pertes élevées, cependant,de terribles pertes furent infligées à l’ennemi,

souvent contraint de contre attaquer à travers le feu de notre artillerie.

En deux jours, nos bataillons épuisés se frayèrent un chemin dans un rayon de 900 mètres mais ne furent pas assez forts pour rester sur de telles positions exposées

et se trouvaient quelque peu en retraite.

 

Le 2 février, la Division reçu l’ordre d’assurer la défensive, ce qu’elle accompli depuis ce jour jusqu’au 28 mars, date à laquelle elle fut relevée par la 34ème DI.

 

Suivant les instructions de HITLER de d’anéantir la tête de pont sur les plages, les forces de KESSELRIN (maréchal commandant en chef des forces allemandes en Italie)

lancèrent de terrifiantes attaques les 16 et 22 février, la seconde attaque étant dirigée exclusivement contre les positions de la 3ème DI.

Le 16 février et encore le 1er mars, l’élan de l’attaque ennemie fut brisé et de nombreux soldats furent fait prisonniers.

Dans les deux cas, des contres attaques furent lancées en réponse avec une grande vigueur et avec efficacité, ainsi chaque morceau de terrain perdu fut regagné

et la tête de pont fut encore mieux stabilisée.

 

 

« Nettoyage » de CISTERNA

 

Le 23 mai à 6 H 30 la Division débutait ce qui, à cette époque, était le défit le plus dur et le plus spectaculaire de sa carrière : la percée sur CISTERNA.

Subissant de lourdes pertes, plus que jamais auparavant, provoquant de terribles destructions envers l’ennemi, la Division déborda complètement le très efficace

système de défense allemand et prit CISTERNA, remontant jusqu’à CORI en trois jours.

Dans l’après midi du quatrième jour, les éléments de reconnaissance entraient à ARTENA; le cinquième jour ARTENA tombait.

 

De là, suivirent trois jours de consolidation dans le secteur d’ARTENA et le premier juin, la Division se heurta contre les troupes fraîches de la division

Hermann GOERING, l’éclatant en morceaux et traversant durant la nuit la route nationale 6, principale voie de retraite Allemande en provenance du sud.

Le 2 juin VALMONTONE et LABICO tombaient et la Division, bloquant les accès au nord avec une attaque qui coupa la route latérale vers PALESTRINA,

prit la direction de ROME.

Le 4 juin à 9 h 00, des éléments de l’unité de reconnaissance de la division pénétraient dans les faubourg de la ville.

Durant la journée et la nuit suivante la Division coupa les routes nationales 4 et 5, couvrant la nationale 3 sous le feu de l’artillerie et le jour suivant,

entra dans la ville de ROME en compagnie d’autres unités du IIème Corps.

Durant ce formidable parcours, la Division fit 1800 prisonniers, un nombre important de chars, de véhicules et d’armes ennemie fut détruit.

Les 362ème et 715ème divisions d’infanterie allemandes furent anéanties (au crédit de la 1ère Division Blindée, du 133ème RI et de la 1st SSF

(unité de force spéciale d’élite composée de soldats américains et canadiens) et la division Hermann GOERING était en mauvaise posture.

La capture de CISTERNA, CORI, ARTENA et VALMONTONE était le fruit du travail de la seule 3ème DI.

 

La Division prit garnison à ROME et garda la citée pendant deux semaines, passant quelques jours sur le terrain près du Lido, puis elle est repartie

en arrière dans les environs de NAPLES pour commencer encore un entraînement amphibie.

Préparatifs au débarquement de Provence

 Les hommes du 7th infantry regiment embarquent pour l’opération « Dragoon »

 

Le 15 août 1944 à 8 H 00, les hommes de la 3ème DI débarquaient sur la Riviera française (CAVALAIRE-St TROPEZ).

Débarquement de la 3eme DIUS à Cavalaire

 

C’était leur quatrième débarquement, plus qu’aucune autre division sur le théâtre d’opération européen, et celui ci fut considéré par les hautes autorités militaires

comme le plus achevé.

Dans les premières 24 heures la Division brisa les défenses côtières ennemies, captura 1000 prisonniers et commença la poursuite de l’ennemi à l’intérieur des terres.

Dès que la ligne de défense initiale fut brisée, l’ennemi n’aurait plus l’occasion de développer une autre défense et sa seule chance était de se diriger en direction de la trouée de Belfort dans une retraite précipitée.

Un char Tank Destroyer débarque près de St Tropez

 

La première opposition importante arriva à BRIGNOLES et plus tard à AIX en PROVENCE mais les deux villes furent prises sans trop de difficultés.

Couvrant un front parfois large de 20 miles (32 km), la Division se dirigea à l’ouest et isola les ports de TOULON et de MARSEILLE,

puis atteignit le Rhône à AVIGNON et de là, remonta au nord dans la belle vallée du Rhône.

 

La plus spectaculaire opportunité de destruction apparu à MONTELIMARD lorsqu’un convoi de véhicules et un train fut intercepté entre la Division

et une partie d’entre elle sous la forme d’un groupe de combat (le «combat team» est composé d’un régiment, d’un bataillon d’artillerie et d’éléments des transmissions,

du génie, et du service de santé. Il y a 3 «combat team» par division, chacune étant organisée à la manière d’une division en miniature).

Sur une portion de 12 miles (19,30 km) de route au nord de MONTELIMARD, les forces combinées de l’infanterie et de l’artillerie de la division aidées par l’aviation

détruirent à peu près 2000 véhicules, renversant 4 trains et 5 canons sur voie ferrée, tuant 900 allemands et en faisant 900 prisonniers.

 

La première ville fortifiée importante à tomber depuis le sud de la France fut la ville de BESANCON qui fut conquise après un rude et cruel combat de deux jours.

L’ennemi avait placé une division fraîche dans les forts entourant la ville avec l’ordre de tenir 10 jours, mais lorsqu’un des régiments fut liquidé

et que le commandant de la division tué, toute résistance s’écroula.

 

Après la libération de VESOUL la 3ème DI débuta sa campagne des Vosges qui dura approximativement du 1er octobre à la dernière semaine de novembre.

 

Le 7ème RI traverse Faucogney

 

La Division traversa les rivières de la Moselle et de la Mosselote, puis se déplaça au nord pour franchir la rivière de Mortagne

près de BRUYERES et, en moins de trois jours, brisa la principale ligne de résistance ennemie le long de la rivière et se dirigea vers un point haut surplombant SAINT DIE.

 

                                                    le nettoyage de la plaine de la meuRthe

 

Suivant la percée originale, un régiment progressa le long de l’axe principal depuis Bruyères vers Saint Dié, capturant les ROUGES EAUX et les HAUTES JACQUES,

cette dernière ayant été arrachée après un combat de montagne extrêmement efficace pour arrêter sa progression au bas de la vallée,

vainquant définitivement grâce à nos unités aguerries.

LES HAUTES JACQUES sont simplement un point insignifiant sur la carte mais pour les hommes qui ont combattu et gagné cette bataille il sera longtemps

conservé dans la mémoire comme le lieu d’une âpre bataille. Il sera aussi souvenu par les stratèges militaires qui réalisèrent la valeur d’avoir remporté

ce point clef pour le succès des opérations futures.

Entre temps, d’autres troupes de la Division avaient pivoté au nord pour nettoyer la plaine de la Meurthe, prenant le contrôle de nombreuses petites places,

toutes amèrement défendues par l’ennemi. Une fois la rivière de la Meurthe franchie, ce fut l’époque d’autres franchissements de rivières, cette  fois plus difficiles

car il n’y avait plus de ponts en état.

Alors la 3ème DI passa à l’attaque, avec deux régiments de front – le 30ème et le 7ème – de nuit pour traverser la rivière sur des ponts flottants en caoutchouc érigés

cette même nuit sous le nez des « Krauts » (les boches).

Des patrouilles de nuit du 15ème RI le long de la rivière avaient laissé l’ennemi croire qu’il s’agissait juste d’une quelconque opération de routine.

L’attaque commença le 20 novembre et seulement sept jours plus tard les dernières troupes de la 3ème DI débouchaient dans STRASBOURG et atteignaient le RHIN

au sud de la ville.

Une autre attaque de nuit, réalisée dans un ciel d’encre brisa définitivement tous les espoirs des allemands de passer l’hiver dans les Vosges.

En s’infiltrant à travers un système élaboré de bunkers, d’abris bétonnés, de tranchées et de pièges, un bataillon arriva à SAALES avant que les allemands égarés se rendent compte que les troupes américaines étaient là, à portée de fusil.

SAALES fut la première ville alsacienne conquise par là 3ème DI et fut immédiatement suivie par SAULXURES.

Après qu’un bataillon ennemi qui avait l’intention de contre attaquer SAALES soit forcé de se mettre en défensive à BOURG BRUCHE et soit anéanti,

la Division se lança faisant fi de toute opposition dans les plaines vosgiennes.

Une petite unité s’arrêta momentanément à NATZWILLER, à un important camp de concentration SS, préalablement évacué e une autre compagnie

d’infanterie, accompagnée d’un groupe de sapeurs du génie firent sortir un grand nombre d’allemands retranchés dans une forteresse en faisant rouler un véhicule

personnel capturé chargé de 7000 pounds de TNT contre la façade de la forteresse.

Par cette poussée éclair, la première fois dans l’histoire militaire que les Vosges aient été franchies victorieusement, la 3ème DI captura 2000 prisonniers

et mis hors de combat un nombre encore plus élevé de soldats ennemis.

Lorsque la colonne vertébrale de la ligne de défense d’hiver de l’ennemi fut brisée, la retraite allemande fut une réminiscence de la route parcourue à travers le sud de la France, avec ses centaines de prisonniers, un nombre très important de matériel capturé et autant de postes de commandement hâtivement abandonnés.

 

en garnison à strasbourg

 

Maintenant suivait une période d’opérations de police et de vie de garnison à STRASBOURG. Tandis qu’un régiment nettoyait un

point d’appui ennemi sur le coté ouest du pont de Kehl, d’autres unités patrouillaient sur une étendue de 25 miles  (40 km) à partir des rives du fleuve.

Puis à la fin décembre la Division releva la 36ème DI et fut placée sous le contrôle de la 1ère Armée Française.

Pendant trois semaines la division tint un front de 20 miles (32 km) devant la poche de Colmar, se déployant en un coup de vent des plaines du Rhin

jusqu’aux cimes vosgiennes recouvertes de neige.

Capes blanches, skis et traîneaux furent introduits dans la Division comme partie intégrante de l’équipement réglementaire.

 

Quand l’ordre de nettoyer le point d’appui de l’ennemi a été donné, la 3ème DI fut le fer de lance de l’attaque.

Le 22 janvier 1945 à 21 h 00, sans le bénéfice préalablement d’une préparation d’artillerie, la 3ème DI prit l’ennemi par surprise et remporta des gains considérables.

Le plan d’assaut de la division était doublement conçu et confinait à la perfection. Premièrement, des unités traversèrent la Fecht, là ou la rivière de l’Ill fait un coude vers l’est en direction du canal du Rhône au Rhin. Lorsque l’ennemi fit mouvement pour rencontrer ce détachement, la Division se dirigea au sud de l’autre coté du canal de Colmar. Ceci fut suivi par une action éclair à Colmar résultant par la capture de HORBOURG et, pour les allemands en déroute, un aperçu d’une avancée consécutive sur Colmar.

A la place, la Division fit mouvement en direction du sud est vers NEUF BRISACH.

La chute de COLMAR fut comme une apogée  pour les troupes de la 28ème DIUS et celles de l’Armée Française.

NEUF BRISACH présentait un problème. C’était une vielle ville fortifiée qui protégeait une des principales voie d’accès permettant à l’ennemi de

traverser le Rhin.

Néanmoins, la vraie bataille pour NEUF BRISACH semblait déjà avoir été menée dans les villes entourant la forteresse et elle tomba après un rude combat

mené par deux patrouilles.

Une partie d’une patrouille se dirigea à l’intérieur d’un tunnel qui passait sous le mur de protection de la ville et déboucha en plein centre ville.

L’autre patrouille bondit dans un fossé asséché et pénétra en à l’intérieur de la ville alors que les allemands dormaient.

Ceux ci, surpris, abandonnèrent la ville sans la moindre échauffourée.

Au cours des 17 jours que dura la bataille de COLMAR, la 3ème DI captura plus de 4100 prisonniers et comptabilisa un nombre incalculable de matériels détruits

 

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La 3ème DI a été abondamment décorée pour ses illustres exploits militaires.

Les anciens de la Division portent sept étoiles de combat, soit plus qu’aucune autre division – 22 hommes qui ont combattu au sein

de la 3ème DI ont reçu la médaille d’honneur du Congrès, plus que dans aucune autre division – et sept unités différentes ont fait l’objet d’une citation à l’ordre du Président.

Mais le plus grand honneur fut la réception de la Croix de Guerre avec Palme ainsi que la tant convoitée fourragère, décernées gracieusement par le Gouvernement Français en reconnaissance et avec gratitude pour la part prise par la 3ème DI dans les opérations de débarquement au sud de la France et l’avancée sur le Rhin, culminant avec la destruction de la poche de Colmar.

La 3ème DI est la seule division américaine a avoir reçu une décoration française dans cette guerre, et chaque membre de la Division est autorisé à porter la fourragère verte et rouge.

 

glorieuse histoire

 

Bien que la 3ème DI ait été organisée en 1917, ses véritables origines sont enracinées dans le glorieux passé des fameux élément qui la constituent.

Leurs honneurs militaires incluent les campagnes de 1812, les guerres indiennes, la guerre du Mexique et la guerre civile, la guerre hispano-américaine

aussi bien que les deux guerres mondiales.

Le 7ème RI fut d’abord organisé en 1798, démobilisé en 1800, reconstitué en 1808 et depuis cette date toujours en service.

Sa longue liste de batailles glorieuses commence avec la bataille de Tippecanoe lors de la guerre indienne de 1811.

Il prit part à de nombreux engagements dans la guerre civile tout autant que dans les guerres indiennes.

Au cours de la première guerre mondiale il se distingua dans les opérations suivantes : défense de l’Aisne, défense de la Champagne et de la Marne,

offensive de l’Aisne et de la Marne ainsi que de la Meuse- Argonne.

Le régiment fut décoré de la Croix de Guerre avec étoile par le Gouvernement Français.

 

Le 15ème RI a été organisé à l’origine sous la forme d’une unité de volontaires pour servir contre les anglais lors de la guerre de 1812 et passa 26 ans en garnison en Chine. Lors de la guerre civile il participa aux batailles de Murfreesboro, Chakamauga, Chattanooga et d’Atlanta.

La rébellion des Boxers en 1900 conduisit pour la première fois le 15ème RI en Chine.

Il retourna aux Etats Unis en 1902 mais fut de nouveau affecté en Chine en 1912 pour protéger la voie ferrée Pékin- Mukden entre Tientsin et Chinwangtao.

Ce second séjour s’acheva en 1938 lorsque le régiment regagna l’Amérique pour rejoindre la Division à Fort LEWIS, dans le comté de Washington.

 

Le 30ème RI est cité pour sa participation à la guerre de 1812 et dans la guerre civile mais l’histoire du présent 30ème RI débuta par sa formation par un acte

du Congrès du 2 février 1901 et son organisation à Fort Logan dans le Colorado.

Pendant la première guerre mondiale le régiment participa à l’offensive sur St Mihiel et à celle de la Meuse- Argonne, aux opérations sur Château Thierry

ainsi qu’à la défense de la Champagne et de la Marne.

A l’occasion de cette dernière action, le régiment fut décoré de la Croix de Guerre avec palme par le Gouvernement Français.

 

L’état major et la compagnie de commandement de la 3ème DI ont été organisés le 1er janvier 1918 à Chickamauga Park en Géorgie.

Trois mois plus tard, la compagnie arrivait en France et faisait l’expérience de son premier combat à Château Thierry le 14 juillet 1918.

Elle participa plus tard à l’offensive sur l’Aisne, à celle de l’Aisne et de la Marne, à la capture du saillant de St Mihiel et enfin à l’offensive de la Meuse- Argonne.

 

première artillerie de campagne motorisée

 

Le 9ème régiment d’artillerie de campagne, maintenant un bataillon, fut constitué à Schofield Barracks, Hawaii en 1916.

Il comporte la double particularité d’avoir été le premier régiment d’artillerie dans le monde à avoir été entièrement motorisé et

d’avoir été le seul régiment d’artillerie à avoir été déployé outre mer.

 

Le 10ème  régiment d’artillerie de campagne constitué en 1917 à Douglas, Arizona, devint d’abord partie intégrante de la 3ème  Brigade d’artillerie de campagne

de la 3ème DI et fut envoyé en France ou il fut engagé dans cinq opérations majeures :

Champagne, Champagne- Marne, St Mihiel et Meuse- Argonne.

Le 10ème gagna son surnom de « Rock’s support » à l’occasion du fameux comportement de la 3ème DI sur la Marne.

En reconnaissance de ses services, le régiment, maintenant un bataillon, a été distingué par l’attribution de la Croix de Guerre des mains du Maréchal Pétain.

 

Le 39ème bataillon d’artillerie de campagne a été activé à Fort Lewis le 1er octobre 1940 sur les mêmes bases que celles de son prédécesseur

de la première guerre mondiale. Le 39ème d’artillerie original, alors un régiment, avait été organisé à Camp Lewis en 1918 et avait été démobilisé en 1919.

 

Le 41ème régiment d’artillerie de campagne, désormais un bataillon, fut d’abord organisé à Camp Custer, Michigan en août 1918 et fut démobilisé en février 1919.

Il fut reconstitué et consolidé en tant que régiment après guerre en 1936 puis activé comme 41ème bataillon d’artillerie le 1er octobre 1940.

Les personnels des 39ème et 41ème bataillons proviennent de l’ancien 10ème régiment d’artillerie.

 

Le 10ème bataillon du génie, autrefois second bataillon du 6ème régiment du génie, porte la distinction d’avoir été une partie de la première unité de la 3ème DI

a avoir été envoyée en France et d’avoir été le premier élément de la Division à prendre part à la première guerre mondiale.

Après avoir été assigné pour travailler avec les forces britanniques, le régiment réalisa l’exploit de bâtir 16 ponts en 40 jours.

 

honneurs militaires

 

Le 3ème bataillon d’intendance, maintenant une compagnie, a seulement été organisé depuis le 12 octobre 1939 mais ses antécédents représentent un long

et impressionnant temps de service avec la 3ème DI . Il a été formé à partir d’unités du 3ème régiment d’intendance qui avait été lui même créé à partir de l’ancien

train d’intendance de la 3ème DI .

De part l’autorité du Ministère de la Guerre, le nouveau 3ème d’intendance assume l’histoire, les honneurs militaires et les attributs de ces prédécesseurs.

 

Le 3ème bataillon de santé a été originellement  organisé sous la forme du 3ème train sanitaire en 1917.

Au cours de la première guerre mondiale il servit avec la 3ème DI et se distingua à l’occasion des batailles de l’Aisne, de la Champagne, de la Champagne

et de la Marne, de l’Aisne et de la Marne, de St Mihiel et de la Meuse- Argonne.

Le 3ème train sanitaire fut réorganisé en 3ème régiment de santé en 1921 et comme bataillon de santé en 1939.

 

La 3ème compagnie des transmissions, succédant au 5ème bataillon des transmissions de la première guerre mondiale sa propre histoire.

D’un bout à l’autre de la première guerre mondiale, le 5ème servit avec la 3ème DI dans la défense de l’Aisne, l’offensive de Champagne et de la Marne,

l’offensive de la Marne, celle de St Mihiel et à la bataille de Meuse- Argonne.

En 1921 le bataillon réorganisé devint la 3ème compagnie des transmissions.

 

En août 1940, un ensemble de 20 hommes était détaché à Fort Lewis du 4ème régiment de cavalerie pour former la base d’une nouvelle organisation.

Depuis, cette formation, le 3ème détachement de reconnaissance est devenu une partie vitale, hautement mécanisée assurant la dynamique de la 3ème DI.

 

Deux unités rattachées – le 441ème bataillon d’artillerie antiaérienne et le 601ème bataillon de chasseurs de chars – ont accompagné la 3ème DI depuis le sud de l’Italie

et sont quasiment une partie intégrante de la Division.

 

Le 441ème a été activé le 1er juin 1942 à Camp Stewart, Géorgie et a été rattaché à la 45ème DIUS en janvier 1943.

Il participa au débarquement en Sicile avec la 45ème DI, puis fut rattaché à la 3ème DI le 16 septembre de cette année et est resté depuis une partie intégrante de la Division. Son jour de gloire contre la Luftwaffe arriva à l’occasion du franchissement du Volturno lorsqu’il abattu 7 avions boches (sic).

Au cours des 17 premiers jours à partir du débarquement d’Anzio, il est crédité de 23 avions abattus et de 60 appareils détruits depuis son premier engagement au combat.

 

Le 601ème bataillon de chasseurs de chars a été activé le 19 août 1941 en tant que partie de la 1ère DIUS et quitta les Etats Unis pour l’Angleterre

avec la 1ère DI le 2 août 1942.

En Afrique du Nord le bataillon participa aux batailles de la vallée d’Ousseltia, de Sbaitla, de la passe de Kasserine, d’El Guettar et Mateur,

opérant avec les 1ère, 9ème et 34ème DIUS, la 76ème division anglaise, le IIème Corps et le XIXème Corps Français.

Il débarqua a Salerne le jour J avec la 36ème DI et le 1er bataillon de Ranger jusqu’au 20 septembre 1943, date à laquelle il fut rattaché à la 3ème DI .

Il est toujours resté depuis avec la 3ème DI .

 

Ainsi s’achève le livret « Battle Record of the Third Division », édité début 1945 juste après la bataille de la Poche de Colmar.

Pour compléter ce bref aperçu historique, il convient d’ajouter que la Division combattra par la suite en Allemagne et en Autriche

pour aboutir le 4 mai 1945 à la prise hautement symbolique du Berghof à Berchestgaden, le nid d’aigle d’Hitler